Le Clan de l'Eau est si romantique... l Vol du Harfang et Aile Céleste

Le Clan de l'Eau est si

romantique...

Aile Céleste en avait assez. Tout le monde la regardait bizarrement en ce moment ! Pourquoi ? Qu'avait-elle ? Et puis, en regardant autour d'elle, elle avait vu : tout le monde était entouré d'autres, à part elle. Bien sûr, elle avait la meneuse. Mais elles n'étaient pas tout le temps ensemble. Ils devaient penser qu'elle était insociable ! Ce qui n'était vraiment pas vrai. Même si Nuage d'Orage faisait tout pour la défendre et l'aider, elle se sentait bien seule. Elle avait même le sentiment que certains membres du Clan discutaient de ses manières de 'gouverner' la tribu. Comme si elle prenait sa tâche à la légère... Elle la prenait TROP bien. Elle ne s'accordait aucune pause, et faisait son possible pour tout le monde ! Mais personne n'avait l'air de s'en rendre compte !

Aujourd'hui, elle avait décidé de faire mieux que les autres jours. Pour une fois, elle s'invita à discuter avec les autres, de partager sa nourriture, et même de toiletter les autres ! Mais il fallait qu'elle s'y mette. D'abord, avant de commencer la torture, elle s'autorisa une petite partie de chasse. Seule. Tranquillement, avant que l'aube ne se lève, elle sortit du camp à pas de loup. Elle ne voulait pas que quelqu'un s'aperçoive de son absence. Que dirait-il s'il la voyait ? Qu'elle était irresponsable ? La jeune chatte soupira. Les jeunes d'aujourd'hui pensaient n'importe quoi. Quand elle sera vétérante, elle le dirai tout le temps !

Elle se mît à l'affût et, durant les quelques heures avant le lever du jour, elle attrapa un maigre butin. N'étant pas très forte à la chasse, elle n'attrapait pas grand chose. De plus, les proies étaient un peu rares au début de la saison des feuilles vertes. La femelle s'apprêtait à rentrer au camp quand elle aperçut un guerrier. L'avait-il vu sortir du camp ? Elle le regarda à peine et dit d'une voix claire :

- Que fais-tu là ? Tu ne devrais pas être au camp ?

Ce matin là‚ Vol du Harfang se réveilla de bonne heure. Il bailla et se leva. Puis il aperçut la jolie chatte qui était sa lieutenante. Il sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine et serra les dents‚ pourquoi donc fallait-il que son coeur s'emballe chaque fois qu'il l'apercevait ? Il n'en savait rien mais il trouvait cela bien désagréable.

Il fit sa toilette. Comme à son habitude‚ personne ne vint le déranger. Cela ne le dérangeait pas‚ il aimait être seul. Il tan pis si ses camarades le trouvait insociable. Il ne voulait pas partager ses proies lorsqu'il mangeait lors de cette ridicule cérémonie de partage. Il ne voulait pas faire la toilette de quelqu'un d'autre. Mais ça ne voulait pas dire qu'il n'aimait son clan. Pire encore‚ se mettre a parler de tout et de rien avec les autres. Non‚ il mourrait pour lui si cela était nécessaire. Il aimait juste être seul. Et il avait l'étrange impression qu'Aile Céleste était pareil.

Il adorait sa manière de seconder la meneuse. Contrairement aux autres‚ elle ne perdait pas son temps à parler ou toiletter ses guerriers. Non. Elle s'occupait réellement du clan. Et c'était en cela que il l'appréciait. Peut-être même un petit peu plus même si il refuserait de l'admettre.

Il l'observait alors qu'elle sortit furtivement du camp. Comme si elle ne voulait pas qu'on s'en aperçoive. Pourquoi cela ? Rencontrait-elle un autre chat en secret ? À cette idée Vol du Harfang eut comme un monstre dans son ventre qui rugit. Il se le reprocha immédiatement. Mais pour en avoir le coeur net il la suivit silencieusement. Lorsqu'il s'aperçut qu'elle était simplement parti chasser‚ son monstre intérieur toujours présent poussa un énorme soupir.

Elle chassa quelque heures et le mâle l'observa simplement pour le plaisir de l'observer‚ assouvissant ses yeux à un désir secret. Lorsqu'elle s'apprêta à elle le vit. Mais elle ne le regarda pas. Enfin à peine et il en eut un pincement au coeur. Elle dit d'un ton clair :

- Que fais-tu là ? Tu ne devrais pas être au camp ?

Le matou surprit dit malgré l'absence de proies :

- Je chassait.

Une fois de plus‚ il se réprimanda intérieurement. Où était son ton froid et impassible habituel ?

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La guerrière leva enfin les yeux pour voir celui auquel elle avait parlé. Il était plus grand qu'elle et avait un pelage blanc moucheté de noir. Ses yeux ambrés luisaient dans le noir matinal. C'était ce mâle qu'elle apercevait souvent et qui avait l'air de la suivre de temps en temps. Ce mâle qui, comme elle, restait seul. Ce mâle qu'elle oubliait toujours de mentionner dans ses patrouilles. Enfin, bref, elle pourrait faire une liste complète de ce qu'elle pensait du félin. Celui-ci la regardait, impassible. Son regard troublait le lieutenant, si bien qu'à la fin, elle baissa les yeux. Elle avait exactement de même regard couleur or assez troublant. Mais cette fois, c'était elle qui était troublée. Elle attendit la suite qui vint assez vite. Vol du Harfang lui dit simplement, d'un voix ni froide, ni chaude :

- Je chassais.

Tout simplement. Mais, comment ce faisait-il qu'elle ne l'ait pas vu dans les bois ? Et même si elle n'avait pas bien regardé, pourquoi n'avait-il pas de proies ? Même si le Clan de l'Eau n'était pas le plus doué pour la chasse, il avait tout de même un peu d'expérience et en attrapait au moins une à chaque fois. Alors, pourquoi ? Prenant son courage à deux pattes, elle releva la tête et le fixa d'un air qu'elle voulait autoritaire mais qui devait ne pas être inquiétant.

- Alors pourquoi n'as tu pas de proies ? Elles... Elles sont assez... Rares mais il y en a quand même !

Pff. Ri-du-cule. Qu'était ce bégaiement soudain ? Jamais elle n'avait parlé comme ça !

La femelle le fixa mal à l'aise‚ au lui aussi l'était mal à l'aise ! Son coeur battait la chamade si bien qu'il n'entendait pas ses propres pensées. Il contempla la jolie chatte. Non. Il ne la contemplait pas. Il la dévorait du regard. Comme pour satisfaire une envie naissante bien qu'il doutait qu'elle soit naissante. Enfaîte il la soupçonnait même d'avoir toujours exister. Mais bon‚ cette chatte ne savait même pas qu'il existait‚ la preuve‚ il n'était presque d'en aucune patrouille. Il n'avait presque jamais jamais eu de contact direct avec la lieutenante. A part aujourd'hui.

- Alors pourquoi n'as tu pas de proies ? Elles... Elles sont assez... Rares mais il y en a quand même !


Il fut d'abord surprit par ce bégaiement. La lieutenante avait l'habitude de parler en public non ? Alors pourquoi ? Puis son ventre se contracta. Effectivement il n'avait pas de proies. Et passer pour un mauvais chasseur devant Aile Céleste lui était très désagréable.

- Euh... Bah... Je... Je viens d'arriver...

Non ! Il avait bégayer a son tour... Pourquoi cela n'arrivait qu'a lui ?

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Ah ! Le mâle devait se sentir lui aussi mal à l'aise, car lui aussi baissa les yeux. Mais, pour la même raison que le lieutenant ou alors pour une autre cause ? Elle ne pouvait pas entrer dans sa tête, mais elle devina un peu que c'etait pour la même chose qu'elle. Mais, pourquoi avait-il fallut qu'il lui mente en lui disant qu'il était allé chasser ? Il avait le devoir de dire la vérité à ses supérieurs ! Mais Vol du Harfang cherchait quelque chose. Peut-être une excuse... Oui, elle avait besoin d'une excuse. Mais ce qui sortit de la bouche du guerrier fut une autre chose :

-!Euh... Bah... Je... Je viens d'arriver...

Ce n'était pas du tout ce qu'elle attendait. D'ailleurs, elle ne pensait même pas que le mâle allait parler. Alors, sans savoir pourquoi, elle sentit son corps se réchauffer. Pourquoi ? Elle ne le savait pas du tout. Doucement, quelques morceaux d'un puzzle se constituèrent dans sa tête. Elle comprit quelque chose qu'ils avaient sûrement compris tous les deux. Mais ils attendirent. Aile Céleste ne savait pas par quoi commencer.

- Vol du Harfang... Je crois que nous avons compris. Elle fit durer le suspens et attendit.

Les yeux toujours baissés Vol du Harfang attendit l'explosion. Elle lui crierait que il ne devait pas mentir à ses supérieurs ou une chose du genre. Si le matou moucheté était ambitieux‚ il était loin d'être irrespectueux envers sa chef et sa lieutenante.  Oui il souhaitait devenir un jour lieutenant puis chef. Cela avait toujours été son souhait le plus cher. Mais maintenant cela avait changer‚ oui. Son souhait était beaucoup plus fort‚ plus puissant. Il peinait d'ailleurs à le contrôler. Cela lui demandait un terrible effort. Lorsque la femelle ouvrit la bouche‚ il ferma les yeux. Il lui avouerait tout. Tout.

- Vol du Harfang... Je crois que nous avons compris.

Par trois fois il ouvrit la bouche comme un poisson hors de l'eau. Voilà qui n'était pas du tout ce qu'il attendait. Pensait-elle a la même chose que lui ? Il en doutait fortement. Mais alors de quoi parlait-elle ? Il peinait de plus en plus à se concentrer. La douce voix d'Aile Céleste lui embrouillait les sens. Il rouvrit les yeux et ne pût s'empêcher de penser qu'elle était belle. Son cerveau était en train de fondre. Comme de la glace. Il ne pouvait plus penser a rien d'autre. Il ne voyait plus rien d'autre. Il était sûr d'une chose. S'il se faisait attaquer il était fichu tellement il était loin dans ses pensées. Si il avait eu du mal à contenir ses pulsions‚ jamais elles n'avaient été aussi forte. Inconsciemment il se rapprocha de la chatte.

- Compris quoi ?

Il avait parler d'une voix hébété ‚ attardé. Si on ne le connaissait pas‚ on aurait pu croire a un problème psychologique. Sa truffe frôlait presque celle de la femelle. Désormais il s'en fichait de paraître ridicule. Il dit simplement de cette même voix.

- Moi j'ai compris que je t'aime.

Surpris de sa propre audace‚ il retrouva subitement son cerveau et ses entrailles avaient fait leur grand retour. Elles étaient d'ailleurs glacées. Il recula un peu les yeux baissé sans pour autant dire autre chose‚ il avait dit ce qu'il avait à dire. Pour le meilleur ou pour le pire.

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Vol du Harfang ouvra trois fois de suite sa bouche, comme un poisson qu'on venait de sortir de l'eau. Le lieutenant se retient à grand peine de pouffer. Il avait l'air assez bête comme ça. À quoi pensait-il ? Une inquiétude lui vint en tête. Et si il ne ressentait pas la même chose qu'elle ? Ce sentiment que l'on ne pouvait renverser, ce sentiment qui unit deux chats jusqu'à leur mort... Ne l'éprouvant-il pas ? Son cœur se lit à battre à cent à l'heure, menaçant d'exploser à chaque secondes. Elle avait peur, mais pas pour la peur de mourir. Une peu tout aussi horrible que ne ressentait que ceux qui attendaient une réponse très importante pour eux. Les yeux du mâle étaient vides, sombres. Il réfléchissait. Sans s'en rendre compte, il s'approcha lentement d'elle.

- Compris quoi ?

Compris quoi ? La queue d'Aile Céleste fendit l'air à maintes reprises. Elle était plus stressée que le jour de son évaluation pour passer guerrière. Un tic nerveux lui agita les yeux. Elle les ferma pour qu'il s'arrête. Non, il n'avait pas l'air de comprendre...

- Moi j'ai compris que je t'aime.

Le cœur de la guerrière fit un bon dans sa poitrine. Non, elle n'avait jamais crut qu'il allait le faire. Étai-ce vrai ? Elle rouvrît ses yeux pour voir si il y avait une pointe de moquerie dans ses yeux. Mais non, ceux ci étaient brillants d'amour. Son corps explosait, elle sentait les fragments de son cœur se remettre à leur place. Ses hormones bouillaient et son poil se hérissa. C'était à la fois doux et désagréable. Elle enfoui son visage dans celui de son compagnon, de celui pour lequel elle vivait et elle s'imprègne de sa douce odeur.

- Moi aussi je t'aime, Vol du Harfang. Je suis prête.

Il avait l'impression d'avoir fait la plus grosse erreur de sa vie. Que lui était-il donc passer par la tête ? Pourquoi avait-il dit ça ? La femelle leva la tête et Vol du Harfang sceptique. Il hésita un bref instant a fuir à toutes jambes. Puis il se dit que tant pis. Il en subirait les conséquences mais il voulait savoir. Il était plus stressé que jamais. D'ailleurs‚ il ne voyait pas pourquoi. Jamais au grand jamais il avait été soucieux d'un dire prononcer par un autre‚ ou une autre... Mais cela était plus fort que lui‚ et le pire... C'est qu'il savait que ce sentiment serait irréversible. Peu importe le rejet de la jolie chatte. Il l'aimerait quoi qu'elle fasse. Pour la première fois‚ il comprit la douleur. Pas physique non mais psychologique. Pour la première fois il comprit ce que les êtres vivant pouvait ressentir de si fort plus fort encore que toute les batailles de la forêt. Pour la première il sut que même si il devenait le chat le plus puissant de la forêt il ne serait pas heureux. Pour la première fois il comprit le sens de ce mot "heureux". Il savait que si elle acceptait il serait heureux. Pour la première fois il comprit l'origine du suicide. Il avait comprit que si la Aile Céleste le rejetait‚ vivre n'aurait plus d'intérêt. En cet instant il plaint tout les chats n'ayant pas connu l'amour. Pour la première fois‚ il était amoureux... D'un amour plus puissant que n'importe lequel. Soudain sa camarade enfoui sa truffe dans son pelage. Ce contact si doux fit frémir Vol du Harfang.
Il crut qu'il avait rêver. Il attendait figé. Puis ses entrailles explosèrent comme pour faire la fête. Enfin‚ le poids qui lui jouait l'estomac s'envola. Il se sentit libre. Puis la lieutenante dit :

- Moi aussi je t'aime, Vol du Harfang. Je suis prête.

Il ronronna‚ si fort qu'il n'aurait pas été surpris que toute la forêt l'entende. C'était son premier vrai ronronnement.

- Je suis prêt... Prêt depuis si longtemps...

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Vol du Harfang la regardait avec un regard tout neuf, un regard franc, couvert d'amour. Il avait l'air surpris, heureux, autant qu'elle. Ce moment resterait à jamais gravé dans leurs mémoires. Certes, ils étaient jeunes. La vie allait défilé son fil pour eux. Mais, même après la mort, il s'aimeraient, car l'amour est un sentiment qu'on ne peux enlever. Ils avaient l'air bien ensembles, tous deux, vautrés l'un contre l'autre. Ce fut le ronronnement de son compagnon qui la ramena à la normale. Celui-ci était si fort qu'il pourrait réveiller le clan de la Terre, si loin.... Il exprimait leurs bonheurs à eux deux. Alors, Aile Céleste le rejoignit en ronronnant aussi fort à son tour. La voix de son mâle brisa soudainement le chœur.

- Je suis prêt... Prêt depuis si longtemps...

Le premier vrai sourire non forcé sortit de la bouche de la femelle. Un grand sourire plein de bonheur, plein d'épanouissement, plein d'amour... Et maintenant, elle sentait un désir. Un désir ardent d'avoir... Des chatons. Non, elle venait de tomber amoureuse ! Ce n'était pas vraiment ce qu'elle voulait, mais ce désir grandit et lui envahi la tête. Maintenant qu'elle avait un compagnon, elle pouvait être mère. Mais, pourquoi si vite ? Pourquoi ? Son désir emporta le reste. La voilà mise les pattes au sol, le ventre à terre et la queue relevée.

- Faisons ce que nous avons à faire.

Lorsque sa compagne joignit son ronronnement au sien il n'eut pas de chat plus heureux que lui. Ils étaient allongé l'un contre l'autre. Vol du Harfang aurait pu rester ainsi pour le reste de sa vie. La jolie chatte émit un sourire‚ tellement vrai‚ tellement rempli d'amour... Son visage était si parfait qu'il se demandait comment il faisait pour être encore en vie et non pas pas une flaque venant de fondre.
La mâle moucheté la couva du regard‚ d'un regard si amoureux.
La femelle se mit sur le ventre les pattes à terre.

- Faisons ce que nous avons à faire.

Un désir si intense prit le matou que il hocha vigoureusement la tête. Quelques jours plus tôt et l'idée d'avoir des chatons l'aurait répugné‚ mais maintenant‚ il s'imaginait bien père de petits boule de poils. L'idée de devoir courir partout après un petit chaton farceur le fit sourire. Il était prêt à être père. Depuis longtemps.
Il la retourna tendrement de manière à ce qu'elle soit sur le dos. Il lui lécha la truffe et se plaça sur elle sans l'écraser bien sûr. Il était maintenant à califourchon sur elle. Il la fixa dans les yeux.

- Es-tu sûre de vouloir faire ça ?

Il souhaitait tellement une réponse positive.

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Aile Céleste se demanda ce qu'elle faisait dans cette position. Celle-ci lui venait instinctivement. Les femelles ne parlaient jamais du moment où tout était comme ça. Fallait-il qu'elle change de position ? Elle sentit les douces pattes de son compagnon la tourner sur le dos. Non, ce n'était pas la peine de se dégager. Elles avait ce qu'elle faisait. Un petit poids, pas très lourd, sur son ventre lui fit comprendre qu'il était sur elle. Il y eut une petite lèche sur la truffe. Oh ! Il était si gentil avec elle. S'enchaînait caresse, coups de langues... Puis, il planta ses yeux ambrés dans les siens.


- Es-tu sûre de vouloir faire ça ?

Le lieutenant réfléchit. Faire ça... Tout s'était enchainé vite... Elle n'avait presque pas eut le temps de réfléchir. Et voilà que le moment était venue. Allongées sur le dos, elle pensait. Les chatons... Faire grandir des chatons, les élever, les voir grandir. Et peut-être mourir... songea t-elle avec tristesse. Alors, qu'était sa décision ?

- Je suis sûre de tout avec toi. Oui, nous voulons.

Aile Céleste parut réfléchir longuement. Lui aussi en profita. Était-il sûr de vouloir des chatons ? Tout cela s'était enchaîner si vite qu'il n'avait guère eut le temps de réfléchir. Voulait-il vraiment des chatons ? Voulait-il vraiment devenir le modèle de petites boules de poils ? Il ne savait pas trop. Ce serait tant de responsabilité‚ d'un autre côté il pensa à la fierté qu'il aurait en voyant des petits‚ ses petits devenir guerriers. C'étaient si magnifique... Du moins dans sa tête. Sa compagne s'exprima alors :

- Je suis sûre de tout avec toi. Oui‚ nous voulons.

Oui ils voulaient. La jolie chatte s'était exprimer avec tant de douceur‚ jamais il n'avait reçu pareil affection. Jamais. Même sa mère ne l'avait jamais traiter ainsi. Quant à sa vie de guerrier, si il était respecter en tant que guerrier (ce dont il n'était absolument pas sûr) en tant que chat‚ tout le monde le trouvait renfermé‚ solitaire. Mais il aimait la solitude. Mais à présent‚ il sentait que cela allait changer.
Il ferma les yeux rempli de désir.
Alors il céda à ses instincts masculin et commença...

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Les yeux de Vol du Harfang commencèrent à briller. Pendant un instant, la femelle crut qu'il allait pleurer. Mais dans ses yeux ne brillaient que le bonheur, le bonheur que tous deux avaient. Jamais elle ne s'était sentie aussi proche de quelqu'un même pas de Brume d'Or qui était pourtant plus que sa confidente. Alors, elle s'approcha de son compagnon et le regarda, attendant la suite. Le mâle ferma les yeux et il prit son instinct masculin...

Elle sentit que ça commençait. Mais au départ, elle fut déçue. Un sentiment de malaise l'avait envahie, et une petite douleur avec. C'était ça ? Et puis, arriva la vraie sensation. Une sensation de douceur, de tendresse, de bonheur... Tous ses sentiments se réunirent dans sa tête, avec la scène appropriée. La plupart des chats qui avaient fait ça étaient morts, mais elles garderaient toujours leur souvenir. Aile Céleste n'osa plus ouvrir ses yeux, de peur que cela ne s'arrête. C'était vraiment délicieux. Elle aurait voulue faire ça tant de fois ! Pourquoi ne l'avait-elle pas fait avant ? Quand on sais ce que c'est, on ne peut pas s'arrêter. Non, elle aurait pu rester le temps d'une vie... Sans s'en rendre compte, elle poussait des petits cris de bonheur. Ceux-ci renfermaient tout les sentiments heureux qu'elle avait stocké dans sa tête depuis le début. Elle laissa tout de côté et profita pleinement.

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Aile Céleste osa enfin ouvrir les yeux. Le charme ne rompit pas mais perdit tout de même un peu de son bonheur. Le soleil était maintenant bien haut dans le ciel, l'aube était loin depuis très longtemps. Le Clan allait encore lui jeter des regards de reproche lorsqu'ils rentreraient. Tant pis pour les gestes affectueux, elle les ferait un autre jour. Il fallait... Oui, elle savait ce qu'il fallait faire. Alors, doucement, pour ne pas faire peur à son camarade, elle se dégagea. L'anneau qui les avait enserrés était partis, et le mâle regardait autour de lui, dérouté. Elle lui jeta un regard plein d'excuses et d'amour et lui dit :

- Je suis désolée, le Clan doit m'attendre. Heu... On va pouvoir reprendre tranquillement si tu veux, attend-moi ici.

Et c'est à contre-cœur qu'elle se dégagea de l'endroit. Marchant doucement, elle arriva bientôt au camp et, sachant que tous les regards étaient fixés sur elle, elle sauta. Sur le promontoire et lança le cri de ralliement, comme à son habitude. Mais tous restèrent dans leurs conversations, personne ne se taisait. Ils le faisaient exprès ou quoi ? Alors, d'un voix plus forte que d'habitude, ferme et avec une pointe d'agacement, elle dit :

- Chats du Clan de l'Eau ! Voilà les patrouilles du jour : moi et Vol du Harfang nous ferons la patrouille de chasse. Feuille Glacée, Nuage d'Orage et Fleur d'Oranger vers la frontière du Clan de la Terre. La patrouille de marquage pour celle du Clan du Feu se composera de Cœur d'Azur, de Baie Rouge ainsi que d'Aile d'Ombre. Bonne chance à tous !

Et sans un mot de plus, elle descendit d'un bond souple et partit à toute vitesse dans le sens inverse. Vol du Harfang était toujours là !

- Viens, allons nous cacher dans un buisson. Il... Nous ne devons pas nous faire repérer. Dans un instant, ils partiront tous.

Vol du Harfang maintenait ses yeux fermés. Il sentit tout doucement Aile Céleste se dégager. Il la laissa faire et lui jeta un regard interrogateur. Cela ne lui avait pas plu ? Voulait-elle le faire avec un autre ? Des questions tourbillonnait sa tête comme un ouragan. Mais elle lui jeta un regard plein d'excuse rempli d'amour. De tant d'amour qu'il en oublia tout ses doutes‚ toutes ses questions. Elle dit :

- Je suis désolée, le Clan doit m'attendre. Heu... On va pouvoir reprendre tranquillement si tu veux, attends-moi ici.

Avant qu'il n'ai pu ouvrir la bouche elle partit. Et lui il l'attendit à la fois rassuré et complètement sonné. Jamais au grand jamais il n'avait ressenti quelque chose de plus fort. Il avait du mal à réfléchir. Son cerveau refusait d'accepter d'autres éléments plongés dans ce qu'il venait de faire. Mais lui‚ lui il s'en fichait. Il voulait bien rester le reste de sa vie à penser à ça. Il resta là à obéir comme un chaton. La femelle‚ revint en courant pour le plus grand soulagement du mâle moucheté.


- Viens, allons nous cacher dans un buisson. Il... Nous ne devons pas nous faire repérer. Dans un instant, ils partiront tous.



Vol du Harfang hocha affirmativement la tête. Puis après s'être mordu plusieurs fois la lettre il demanda :

- Voudras-tu les mettre au courant ?

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Son compagnon acquiesça lentement et affirmativement. Il avait tout compris, et il savait quoi faire. Leurs esprits semblaient être liés tellement ils se comprenaient. Jamais elle n'avait eut quelqu'un qui comptait autant pour elle. Jamais. Après un petit moment de silence gêné, le mâle intervint :

- Voudras-tu les mettre au courant ?

Cette question la prit au dépourvu. Non, elle n'avait pas pensé à ça. Elle avait été aveuglée par l'amour et n'avait pas pensé un instant aux autres. C'était bien égoïste, mais c'est ce que certains méritaient. Le dire aux autres... Que faire ? Quand elle était avec Vol du Harfang, elle avait envie de crier son bonheur à tous, de dire à quel point elle était heureuse. Alors, pourquoi ne pas l'annoncer ? Peut-être pas du haut du promontoire, ce serait vraiment faire la fière, mais juste faire courir lentement la rumeur..

- Oui, tu ne voudrais pas, toi ? répondit-elle en mettant sa queue sur le poitrail de celui qu'elle aimait.

Elle parut réfléchir. Le mâle la regarda rien que pour le plaisir de la regardé. Il se demandait sans cesse pourquoi elle ne lui avait pas dit plutôt qu'il l'aimait. Ils étaient‚ enfin‚ lui était tellement heureux ! Lorsqu'elle était parti pour annoncer les patrouilles et que Vol du Harfang l'avait attendu il n'avait penser à rien d'autre qu'elle. Au fond‚ il s'inquiétait même de ne plus pouvoir rien faire d'autre et de devenir un poids lourds pour le clan. Mais il s'en fichait désormais. Il donnerait sa vie pour la protégé. Oui‚ il mourrait si cela était nécessaire.
Lorsqu'elle répondit sous le regard rempli d'amour de son compagnon‚ elle passa lentement sa queue sur son poitrail. Il ne pût s'empêcher de ronronner.

- Oui, tu ne voudrais pas, toi ?

Un sourire franc illumina son visage. Bien sûr qu'il le voulait ! Ce serait pour lui un tel bonheur de ne pas avoir à cacher son amour ! Et puis cela prouverait au clan qu'il avait un coeur et des sentiments ! Il n'aurait pas besoin de se forcer à faire des gestes débiles pour pour prouver qu'il est loyal. Car rien n'est plus loyal qu'un vrai amour. Et il était certain que c'était un vrai amour qui les unissait. Ils étaient fait l'un pour l'autre.

- Bien sûr que oui je le veux !

Il pressa sa truffe contre celle qui l'aimait en murmurant des paroles.douces et amoureuses dont il ne ce serait pas cru capable de dire.

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Le guerrier moucheté élabora un magnifique sourire franc sur son visage. Il avait l'air aussi heureux qu'elle. D'ailleurs, elle était au comble du bonheur, et ce bonheur lui donnait de l'énergie. Beaucoup d'énergie, même énormément. Elle se mît à courir en attendant la réponse du guerrier.

- Bien sûr que oui je le veux !

Ils s'arrêtèrent et le mâle pressa sa truffe contre celle de la femelle. Tous ces gestes qui, hier, leur étaient inconnus, leur venait comme si ils les avaient toujours fait. Le Clan des Étoiles devaient le souffler à tous les couples. Son regard se fit lointain et elle vit le pelage de Vol du Harfang lorsqu'il était petit. Ils avaient à peu près le même nombre de lunes et jouaient ensemble. Leur relation remontait à si longtemps... Mais elle n'était peut-être pas aussi formée qu'aujourd'hui. "Il faut toujours remonter à la racine pour trouver. " C'était la première phrase que son mentor lui avait dit. Un grand ronronnement remonta le long de sa gorge. Un ronronnement qui exprimait tout son bonheur, depuis le début de sa vie. Son bonheur explosait dans son cœur et, bientôt, elle rouvrît ses yeux plein de ce bonheur si étonnant.

- Nous leur annonceront en rentrant, non ?

Le regard d'Aile Céleste se fit lointain comme si elle se souvenait d'une chose lointaine... Passée... À son tour le mâle plongea dans des souvenirs où il n'était qu'un petit chaton farceur où son plus grand plaisir était d'embêter les guerriers. Il se souvint bien de la "petite" Aile Céleste. Il avait a peu près le même nombre de lune mais leur relations restait amical même moins que cela. Enfin... A un moment pour lui la jeune chatte avait pris peu à peu une autre place dans son coeur qu'une simple amie. Oui‚ bien plus. Il l'avait d'abord regarder avec jalousie et envie monter au rang de lieutenant mais même  si ce sentiment d'envie était rester‚ il était la pour bien autre chose. C'était d'ailleurs la seule chatte qu'il aimait. Puis il vit la chatte qu'il aimait ronronner alors il se joignit à elle.

- Nous leur annonceront en rentrant‚ non ?

Son bonheur l'empêcha d'émettre un mot distinct tellement il ronronnait alors il acquiesça tout en enroulant sa queue autour de la sienne.

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Vol du Harfang parut si heureux qu'il ne parla plus du tout. Il n'arrivait même pas à dire un simple oui ! Pourtant, la réponse de la femelle n'était pas si... Si comme ça, quoi ! Il enlaça doucement sa queue dans celle de la chatte qui ronronna fort. Ces signes, ils devenaient maintenant automatiques. Quand retrouverait-elle sa vie normale ou rien ne lui faisait plus de bonheur que de regarder les vagues se fracasser sur le bord de l'eau ? Jamais sûrement. D'ailleurs, elle était si contente qu'elle ne voulait pas non plus que ça revienne. Mais elle ne pourrait s'empêcher de penser à son passé, des fois si sombre... Aile Céleste démêla sa queue de celle de son compagnon avant de la ramener sur sa truffe, chatouilleuse.

- Alors, on a perdu la mémoire, jeune chat ?

Ses yeux dorés brillèrent d'amusement. Enfin, elle retrouvait tout son entrain de quand elle était petite, avant même de devenir apprentie. Sa mère avait du mal à la retenir de foncer partout quand elle sortait pour la première fois hors de la pouponnière ! À ces souvenirs, elle ronronna de plus belle. Elle ne regretterai jamais son passé. Jamais.

Aile Céleste paraissait aussi heureuse que lui et c'est ce qui le rendait si heureux. Elle réfléchis et encore une fois‚ Vol du Harfang songea que c'était la plus belle chatte de la forêt. Il n'était pas sûr de ravoir un moment de bonheur si intense que maintenant. La jolie chatte démêla la queue de la sienne et vint lui chatouiller la truffe.

- Alors‚ on a perdu la mémoire‚ jeune chat ?

Ses beaux yeux dorés brillaient d'amusement. Il se rappelait bien de ce regard‚ le même que lorsqu'elle était Chatonne pleine de vie et d'entrain. Elle se mit à ronronner et le mâle lui dit d'un ton doux et amoureux :

- Je ne crois pas. Mais je suis bien trop occupé par le présent.

Il ronronna à tour en détournant la truffe. Il était de nature extrêmement chatouilleux et sa compagne le savait.

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Le mâle ronronna de même et détourna sa truffe gentiment. S'il avait fait ça brutalement, la femelle aurait cru qu'il ne voulait plus faire de gestes affectueux et se serait détournée. Mais non, il l'avait enlevé lentement, sans une trace de répugnance.


- Je ne crois pas. Mais je suis bien trop occupé par le présent.

Le présent... C'était la chose la plus importante, celle qui faisait plus tard le passé, et avant le futur. Tous ces éléments étaient importants, et c'était eux qui créent les destins de tous. Si Aile Céleste était là, c'etait seulement par la volonté du présent. Et si elle vu sa meilleure amie mourir, c'était la faute du passé. La seule chose qu'elle ne savait pas et qu'elle ne connais serait jamais en avance, c'était le futur. De nombreux chats se posaient des questions et voulaient savoir ce qui allait leur arriver. Mais le lieutenant ne faisait pas partie de cette sorte. Elle, elle attendait que le futur viennent et le laissait faire. Pour l'instant, il avait été assez charitable. Mais pour l'instant...

- Tu penses quoi sur ton futur ?

Elle avait posé cette question soudainement et les mots lui était venu comme ça, sans qu'elle ne le veuille. Elle se sentit rougir jusqu'à la pointe de ces moustaches. Ce n'était pas la meilleure question, elle était d'ailleurs très étrange...

En disant cela‚ il songea que c'était vrai. Plus rien ne pouvait changer le passé. Mais le présent influençait l'avenir. Oui‚ car quoi qu'il ferait‚ rien ne pourrait changer le passé et si il se concentrait sur le présent alors il aurait un meilleur avenir. Un avenir qui deviendrait présent puis finirait passé. La femelle lui demanda soudainement :

- Tu penses quoi sur ton futur ?

Après cette bien étrange question sa compagne sembla rougir. Autant qu'un chat le peut du moins. Le mâle moucheté lui répondit :

- Et bien... Il arrivera ce qui devra arriver... Pour le meilleur ou pour le pire. Mais tant que tu es avec moi‚ alors ce ne sera que le meilleur. Je penses que quoi qu'il puisse arriver je continuerai à t'aimer. Quoi qu'il puisse arriver j'empêcherai qu'une mauvaise chose ne t'arrive. Je prévois d'utiliser mon futur pour préserver le tien.

Il fronça légèrement les sourcils étonné d'avoir réussi à employer des mots pour expliquer ce qu'il ressentait.

- Pourquoi cette question ? Si tu doutes que je sois sincère alors je ferai l'impossible pour te le trouver.

Le Clan de l'Eau est si

romantique...

Le mâle parut réfléchir un instant. Qu'allait-il répondre à cette étrange quetuon ? Personne ne la posait jamais, et chacun avait son opinion sur ce qui allait se passer. Mais personne n'avait jamais demandé à quelqu'un ce qu'il pense sur cette chose étrange qui les règlent. Il se passa un instant avant que le matou ne réponde :


- Et bien... Il arrivera ce qui devra arriver... Pour le meilleur ou pour le pire. Mais tant que tu es avec moi‚ alors ce ne sera que le meilleur. Je penses que quoi qu'il puisse arriver je continuerai à t'aimer. Quoi qu'il puisse arriver j'empêcherai qu'une mauvaise chose ne t'arrive. Je prévois d'utiliser mon futur pour préserver le tien.


Le lieutenant se sentit frémir. Ce n'était pas ces paroles qu'elle attendait, mais d'autres... Moins touchantes. Si c'était à elle qu'on aurait posé la question, elle n'aurait jamais dit quelque chose du genre. Elle aurait répondu sans réfléchir, avec trois mots. Mais là, c'était les phrases de son compagnon qui s'assemblaient. Celui-ci fronça soudainement les sourcils, se demandant sûrement comment il avait répondu de si longues phrases. Mais non.


- Pourquoi cette question ? Si tu doutes que je sois sincère alors je ferai l'impossible pour te le trouver.

Piquée au vif, Aile Céleste tourna vivement la tête et le regarda.

Pourquoi je ne te croirais pas ? Tu es mon compagnon et je...

Elle ne pût finir sa phrase, car quelque chose fonçait vers eux et les renversa. Ils n'eurent pas le temps de réagir. Mais soudain, elle sentit des rocs s'enfoncer dans patte et la projeter contre un arbre. La dernière chose s'un elle aperçut, ce fut celui qu'elle aimait se relever. Le monstre allait-il faire de même ?