Belle rencontre, n'est-ce pas ? [Ft. Mystère]

Les adultes n'arrêtaient pas de me parler des printemps. Le soir, j'allais souvent parler aux anciens, et ils me racontaient tout ce qui pouvait se passer en cette saison de renaissance. Ils me décrivaient aussi sa beauté, et à quel point elle annonçait des beaux temps. Et voilà que, comme une saison de légende, il se présentait enfin à moi. Je dis ça comme si je ne l'avais jamais vu, mais en quelque sorte c'est cela qui m'arrive, c'est comme si je découvrais un nouveau monde, car à cause de mon jeune âge, je n'avais pas conscience des saisons, du temps ou des avantages que cela apportait; non, j'étais tellement inconscience de la vie en général... Mais maintenant que je suis presque adulte, c'est différent. Et cette fois, je compte bien vivre ces mois réellement.

Et pour débuter en beauté, j'avais prévu, aujourd'hui, d'aller faire un petit tour dans de nouvelles terres; les territoires neutres. Je ne sais pas ce qui me poussa pour aller là-bas, mais l'inconnu m'avait toujours attiré, et je souhaitais plus que tout, depuis quelques temps, aller l'explorer. En même temps, je ne pouvais pas sortir aussi loin sans motif, aussi ai-je demandé non seulement la permission à mon mentor, Alec et ai-je fourni un drôle d'alibi; j'allais chasser, mais seule. C'était peut-être dangereux, mais il était temps que je teste mes connaissances toute seule, sans personne pour veiller sur ma petite âme. Il m'a semblé intrigué, mais n'a pas répliqué. Je le connais. Il veut que j'aille le plus d'expérience afin d'être prête à être nommée totalement formée et donc guerrière.

Dès que j'ai sorti de la tanière des novices, ce matin - qui était presque vide, cela dit - j'ai disons enfoncé ma patte dans une flaque de boue. Cela ne m'a pas le moins du monde gêné, puisque cela annonçait les chaudes températures qui faisaient peu à peu fondre la neige. Il n'en restait que quelques bouts, de cette dernière, répartie çà et là, surtout à l'ombre, où il continuait de faire plus frais. J'ai fais quelques pas, humer l'air, et un sourire a tout de suite illuminer mon visage.

Alors, doucement, j'ai sortis du camp. C'était une belle matinée, déjà ensoleillée et presque toute réchauffée. Je me mis à galoper rapidement, souhaitant atteindre le plus vite possible la partie neutre que je voulais absolument visiter; la forêt du côté nord. On racontais que des pumas se promenaient là, et j'étais intriguée de savoir si j'allais en croiser un aujourd'hui. On m'a dit qu'ils étaient extrêmement dangereux, mais dans ma tête, j'étais très bien capable de me défendre toute seule.